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Coupe de France - Avant OM - PSG : A Marseille, l’intensité… mais pas de plan B ?
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Publié 08/02/2023 à 09:10 GMT+1
COUPE DE France – L’Olympique de Marseille joue l’un de ses matches les plus importants de la saison mercredi soir face au PSG, en 8es de finale. Un choc qui arrive trois jours après une défaite contre Nice qui soulève une question : l’OM domine la majorité de ses adversaires dans l’intensité, mais a-t-il les clés pour réagir quand la petite minorité restante lui répond ?
Mattéo Guendouzi et Igor Tudor (Olympique de Marseille)
Crédit: Imago
L’Olympique de Marseille n’avait plus perdu depuis le 1er novembre toutes compétitions confondues, depuis le 22 octobre en Ligue 1. Alors forcément, sa défaite au Vélodrome dimanche soir contre Nice (3-1) a fait l’effet d’une petite bombe. L’OM était prévenu, cet OGC Nice opère un redressement spectaculaire sous Didier Digard. Mais on commençait quand même à se demander ce qu’il fallait faire pour battre les hommes d’Igor Tudor.
En fait, le précédent choc disputé par l’OM au Vélodrome, une semaine plus tôt contre Monaco, avait semé de sérieux indices. En première période, l’ASM avait plus que bousculé les Phocéens, beaucoup mieux dans leur match après la pause. Dimanche, l’OGCN est lui aussi beaucoup mieux entré dans son match, et sorti gagnant d’un véritable combat de boxe, en posant à son adversaire les mêmes problèmes que Monaco, avec l’efficacité en plus.
Le point commun de ces deux rencontres ? Marseille est tombé face à des adversaires capables de répondre au défi physique, à l’intensité proposée, et disposant des qualités techniques nécessaires pour faire mal en transition. Les premières défaites de la saison contre Ajaccio, à Paris et contre Lens n’étaient pas tout à fait comparables. Ces derniers accrocs au Vélodrome le sont.
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Plus au point physiquement qu’une grande majorité des équipes de Ligue 1, l’OM a fait de l’intensité sa force majeure. Mais le club phocéen est en difficulté lorsque l’adversaire trouve la clé pour la déjouer. "Contre Nice, on a fait face à une belle équipe qui nous a bien analysés. Ils savent comment on défend et il faut qu’on sache comment s’adapter face à une équipe qui arrive à trouver ces solutions, a admis Valentin Rongier en conférence de presse mardi. Ils nous ont mis en difficulté sur les relances avec les déviations. C’est en passant par des revers où nous sommes en difficulté tactiquement que nous pouvons grandir".
"Toutes les équipes sont plus organisées défensivement quand elles jouent contre nous maintenant, a de son côté analysé Igor Tudor. Personnellement j’aime la façon dont on joue. On peut mieux s’organiser défensivement, mais j’aime la façon dont on joue, les joueurs et les supporters aussi".
Pour l’instant, les Olympiens, longtemps sûrs de leur force ces derniers mois – et à juste titre – n’ont pas de plan B. Et à écouter l’entraîneur croate, ils n’en cherchent pas vraiment un. C’est donc sans surprise qu’ils resteront fidèles à leur philosophie face au PSG mercredi soir, en 8e de finale de la Coupe de France.
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"On ne va pas changer notre manière de jouer, c’est certain, a repris Rongier. On aime presser haut donc on va le faire, on va essayer de ne pas se faire piéger en contre-attaque, sur les déviations (…) On va être à 200% dans les duels, les courses, on va aller les chercher, essayer de les empêcher de ressortir. On sera prêts et on va essayer de mettre beaucoup d’intensité dans ce match".
Presser, agresser, harceler : le plan marseillais est clair comme de l’eau de roche. Et Tudor aurait certainement tort d’en changer face à un PSG pas vraiment réputé pour son impact et la quantité de ses courses. Surtout qu’en face, un certain Kylian Mbappé, l’un des joueurs les plus redoutables du monde en transition, manquera à l’appel. "C’est forcément une bonne chose pour nous que Mbappé soit absent, surtout au vu de notre style de jeu où on s’expose sur les contre-attaques", a admis Rongier.
Reste qu’au-delà de ce choc très attendu, Marseille pourrait payer à plus long terme ce plan immuable. Les demandes d’Igor Tudor ont déjà mis de côté Dimitri Payet, comme l’a cruellement rappelé la première mi-temps de ce dernier contre Nice, et tapé sévèrement dans les organismes, à l’image d’un Jonathan Clauss touché aux adducteurs en début d’année après avoir semblé régulièrement dans le rouge physiquement.
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Le rythme, toujours le rythme
Mais elles ont également rendu le duo Veretout-Rongier indéboulonnable dans le double-pivot du milieu de terrain, poste que même Mattéo Guendouzi semble désormais avoir du mal à occuper dans cette animation. Les recrues hivernales ? "Azzedine Ounahi doit encore s'adapter au rythme, principalement" selon Tudor, qui a aussi parlé d’intensité au moment d’évoquer Vitinha.
Habituels remplaçants et recrues ne semblent pas constituer, hors coaching de cours de match, des alternatives suffisamment solides pour le moment. Face à Paris, l’OM reviendra à une équipe plus proche de son onze-type, à l’exception des absences d’Eric Bailly, Leonardo Balerdi et Nuno Tavares. Le tout face à une équipe qui a donné, depuis le début d’année, toutes les raisons de penser qu’elle se fera sérieusement secouer au Vélodrome.
Mercredi, Marseille a donc tout intérêt à activer son plan A. Mais pour la suite, il gagnerait à faire de temps à autre un pas de côté, pour éviter, à terme, de reculer.  
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